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La plupart des surfeurs de l’après guerre s’adonnaient à leur sport favori sur des vagues moins grandes qu’eux, qui déroulaient régulièrement, que ce soit à Waikiki à Hawaii ou Malibu en Californie. Le longboard classique, longue planche de 9 pieds (2,77m) ou plus, offrait alors glisse et stabilité par sa longueur et sa flottabilité. Cette planche correspond bien aux vagues molles et régulières mais n’offre qu’une maniabilité réduite de par son poids et son volume. Il fallait se déplacer dessus (walk the board) pour faire des figures. Avec l’approche de vagues plus rapides, plus creuses, les surfeurs se sont tournés vers des planches plus courtes et légères, faciles à manier, répondant à la moindre impulsion. Le longboard a été quelque peu oublié dans la révolution shortboard des années 1970-1980, avant de revenir dans les années 1990 grâce à un gain de poids permettant de combiner approche classique et moderne sur la même planche. Le longboard actuel présente l’avantage de pouvoir être utilisé dans une grande variété de vagues.

 

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Avec le développement du sport, les surfeurs ont souhaités se mesurer à des vagues plus creuses, plus grosses, plus rapides, ce qui a concrétisé une évolution radicale. Le thruster, planche à 3 dérives mesurant entre 1,80m et 2m, représente l’ultime évolution de la planche de surf e promet toutes sortes de manœuvres extrême à qui saura la manier. La longueur réduite évite d’avoir à se déplacer sur la planche, on se contente de basculer ses appuis d’un rail sur l’autre, ou d’une jambe sur l’autre. Le résultat ? Des virages en haut de vague (roller), des passages sous la lèvre de la vague (tube) ou au-dessus de la lèvre (floater), de longs virages en S pour récupérer l’énergie de la vague (roundhouse cutback) et même, depuis quelques années, des envolées au-dessus des vagues (aérial) et décrochement de l’arrière de la planche (tail slide).

 

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Certaines côtes exposées à la houle peuvent voir déferler des vagues de plus de 10 mètres de haut. Plus de question alors de surfer ces vagues à la rame, car il est physiquement impossible d’atteindre la vitesse nécessaire au démarrage sur une telle vague. La vitesse des jet-skis permet de devancer le train de houle, évitant ainsi la punition à laquelle sont exposés les autres utilisateurs des vagues trop grosses pour être surfer à la rame, a trouvé avec le jet-ski le compagnon idéal de ses sessions de tow-in, car sa maniabilité permet d’aller récupérer un surfeur en difficulté dans la zone d’impact. Cette forme de sport d’extrême a explosé et des équipages se composent à travers le monde pour s’attaquer à des monstres dépassant parfois les 20 mètres, sur des spots comme Jaws à Hawaii, Maverick en Californie, Teahupoo en Polynésie-Française et même Belharra au Pays basque français. Certaines de ces vagues nouvellement surfées cassent au large de la côte, sur des hauts-fonds offrant un pic unique au milieu de l’océan. Des vagues comme Jaws et Belharra cassent donc à plusieurs centaines de mètre à bord, mais on atteint des extrêmes à Cortez Bank, situé à plus de 150Km au large des côtes californiennes.

 

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